Le Vaisseau fantôme triomphe au Wagner Geneva Festival
Diapason Par Emmanuel Dupuy
Les représentations du Vaisseau fantôme ont couronné en beauté le Wagner Geneva Festival imaginé par Jean-Marie Blanchard pour le bicentenaire.
Jean-Marie Blanchard est de retour à Genève, ville dont il a longtemps dirigé le Grand-Théâtre – avec brio. C’est tout un festival Wagner qu’il a organisé dans la métropole romande, soulignant les liens qui unissent l’auteur du Ring à la Suisse. Au programme : expositions, lectures, concerts, théâtre, création musicale… Mais le clou des réjouissances, ce sont les représentations du Vaisseau fantôme au Bâtiment des forces motrices , cette ancienne usine hydraulique reconvertie en salle de spectacle.
Un huis clos signé Alexander Schulin
Quand le rideau se lève, Senta est allongée sur le sol. De tout l’opéra, elle ne quittera quasi-plus la scène, tenant une poupée de chiffon dont on saura bientôt qu’elle est une effigie du Hollandais.
Kirill Karabits soulève des tempêtes
On sera indulgent avec l’Orchestre du Wagner Geneva Festival, formation constituée, pour l’occasion, de très jeune étudiants. C’est peu dire que la cohésion est fragile et la sonorité encore verte. Mais Kirill Karabits, d’un geste à la fois souple et précis, amène ses troupes à se dépasser soulevant de revigorantes tempêtes, avec le soutien d’un Chœur du Grand-Théâtre de Genève uni comme un seul homme.
Ingela Brimberg, Senta flamboyante
Le plateau offre lui aussi des joies incomparables, dominé, comme dans le récent enregistrement de Marc Minkowski,
Eric Cutler en amoureux déçu
Excellent Daland (ou plutôt Donald : on joue la toute première version de l’opéra)
Le Vaisseau fantôme de Wagner. Genève, Bâtiment des forces motrices, le 28 octobre.